Les machines miment leur geste de travail. Une pelleteuse, jonchée sur une colline de terre fait mine de ramasser les gravats alentour, puis remplit d’air la benne du camion. Le camion repart, la benne vide, et un chargeur mime le transport de pierres jusqu’a la pelleteuse, ces actions se répètent ainsi quelques minutes.
La vidéo est tournée dans une journée ordinaire, pendant les horaires de travail. La durée est déterminée par les conducteurs des machines, qui s’arrêtent quand ils jugent le travail terminé. Les consignes sont volontairement imprécises, laissant une part d’improvisation, créant une scène étrange et improbable, proche de la fable. La production n’est plus celle escomptée, déplacée vers un autre registre, celui de la production poétique, avec des moyens dimensionnées pour le déplacement de matériaux de plusieurs tonnes.